NOA est le centre d’expérience outdoor du Benelux, où les tendances extérieures sont développées en collaboration avec 30 marques outdoor haut de gamme. Pour la saison 2025, NOA a identifié cinq macro-tendances qui définiront la manière dont nous concevons, aménageons et vivons nos jardins. Une chose est sûre : nos espaces extérieurs sont à l’aube d’une véritable (r)évolution.
TENDANCE 1 : THE NOMADIC GARDEN
Les grands jardins intensifs en main-d’œuvre et coûteux ne sont plus la norme. Les jardins compacts et faciles à entretenir sont l’avenir. Cependant, plus petit ne signifie pas moins polyvalent. En 2025, il deviendra standard de créer différents ‘univers’ au sein d’un même jardin, que ce soit en termes de conception de terrasse, de végétation ou de mobilier. Le « Nomadic Garden » symbolise le voyage dans son propre jardin. Cette tendance joue sur le soleil, les saisons et les activités des habitants. Un jardin n’est plus considéré comme une simple pelouse, mais comme un espace de vie polyvalent avec des « pièces » dans lesquelles on peut voyager. Depuis la pandémie, le besoin d’espaces extérieurs multifonctionnels a augmenté.
Pensez à un coin lecture intime caché dans la verdure, un espace privé pour une douche en plein air, un terrain de pétanque pour des soirées conviviales entre amis, une terrasse du matin pour le petit-déjeuner ou un coin ensoleillé pour un apéritif au coucher du soleil. Voyager dans son propre jardin, tel un nomade, est la tendance d’aujourd’hui.
Cette nouvelle manière d’expérimenter le jardin appelle à des produits innovants, tels que des cabines de sauna mobiles, du mobilier de jardin multifonctionnel et un éclairage portable que l’on peut facilement déplacer dans chaque recoin du jardin.
TENDANCE 2 : LE JARDIN EN HAUTEUR, SUSPENDU & SOUTERRAIN
En 2025, nous prenons de plus en plus conscience de l’importance du végétal pour notre bien-être et notre tranquillité d’esprit. Nous sommes (presque) prêts à intégrer moins de béton dans notre quotidien et cherchons activement des moyens de réduire notre impact sur la planète. Bien qu’il reste encore un long chemin à parcourir, la prise de conscience progresse. De plus en plus de villes investissent dans la réduction de l’imperméabilisation des sols par divers moyens : en ajoutant des espaces verts supplémentaires, des jardins de pluie, et en aménageant de grands parcs sur des terrains en friche.
La voiture est de plus en plus évincée des espaces urbains, car la ville du futur ne pourra être viable qu’en intégrant davantage de verdure, notamment face aux épisodes de chaleur extrême. Cependant, l’espace est limité, surtout dans les zones urbaines. Cela conduit à la création croissante de jardins sur les toits, les mezzanines, les balcons, et même en sous-sol grâce à un éclairage artificiel adapté.
Il est clair que chaque mètre carré de verdure symbolise la vie. Pour nous, qui passons de plus en plus de temps à l’intérieur, il est essentiel de rester connectés à la nature. C’est pourquoi davantage d’espèces végétales résistantes aux conditions extrêmes sont utilisées. Les conceptions modulaires deviennent plus populaires, et de nombreuses marques adaptent leur approche lifestyle à ces nouveaux besoins.
TENDANCE 3 : LE JARDIN SEC CONTRE LE JARDIN HUMIDE
Même les derniers sceptiques doivent le croire : le réchauffement de la planète affecte indéniablement notre climat. Cela signifie que nos jardins européens se transforment eux aussi, lentement mais sûrement. Un exemple frappant est celui des vignes, qui cessent soudainement de prospérer ou deviennent plus productives. Nos jardins européens sont donc confrontés à une profonde métamorphose. D’un côté, il fait beaucoup trop chaud, avec des températures extrêmes, et de l’autre, la semaine suivante, une soi-disant bombe de pluie rend tout trop humide. Cela affecte non seulement le choix des arbres et des espèces de plantes, mais aussi des aspects tels que le pavage perméable, les systèmes de drainage, les zones ombragées, les tampons thermiques, etc. En d’autres termes, un jardin anno 2025 doit pouvoir résister à la fois aux chaleurs extrêmes et aux fortes précipitations, ce qui constitue un défi de taille pour les paysagistes et les concepteurs de jardins. L’industrie, elle aussi, y réfléchit de plus en plus et propose des solutions pour répondre à ces nouvelles exigences.
TENDANCE 4 : DESIGN DE COLLECTION POUR LE JARDIN
Alors que le jardin et l’intérieur se confondent de plus en plus, nous sommes entrés dans une nouvelle phase : l’intégration d’œuvres d’art et d’ornements conçus spécialement pour le jardin. Ce n’est pas nouveau, me direz-vous. C’est vrai : il existe déjà de gros lapins rouges, des chiens, des sculptures en bronze plongeantes et tout ce qui se trouve entre les deux. Toutefois, à notre humble avis de designer, ces pièces de jardin deviennent rapidement désuètes et relèvent plus de la mode que de la vision réfléchie d’un concepteur. Qu’elles soient belles ou non, nous n’en dirons pas plus pour l’instant. Ce que l’on remarque toutefois, c’est que de plus en plus de studios de création européens suivent la grande vague du design de collection – la tendance selon laquelle les pièces de design sont considérées comme des objets d’art plutôt que comme des ustensiles fonctionnels. Ils développent des ornements qui dégagent un design de très haute qualité et qui sont conçus spécifiquement pour le jardin. Mais ce n’est pas tout. Les marques de produits d’extérieur réfléchissent également de plus en plus à des pièces de prestige qui, en plus de leur fonction utilitaire, jouent également un rôle ornemental.
TENDANCE 5 : ARCHITECTURE VERTE HYBRIDE
Une nouvelle ère s’est ouverte, dans laquelle l’architecture est de plus en plus définie par l’expérience de la verdure. Dès la planche à dessin de l’architecte, on réfléchit à la manière dont les plantes pousseront sur et au-dessus des façades, contribuant ainsi à façonner l’architecture. Cela va de pair avec la tendance selon laquelle les architectes sont aujourd’hui souvent aussi des designers d’intérieur ou des designers verts. Tout va de pair, et les façades couvertes de jardins verticaux sauvages – une idée qui a déjà fait dresser les cheveux sur la tête du modal Fleming – gagnent également en popularité ici. Ce n’est pas si étrange : si nous voulons moins de pierre dans notre environnement de vie, nous devrions également utiliser des jardins verticaux, entrelacés avec des bardages, des briques ou des structures en béton. L’industrie réagit également en fournissant aux architectes des matériaux de construction qui offrent aux plantes, aux arbres et même aux fleurs un habitat vertical idéal. Et ce, sans avoir recours à des jardins verticaux complexes, difficiles à entretenir et dotés de systèmes d’irrigation contrôlés par ordinateur. L’avenir appartient à l’architecture verte, au sens propre comme au sens figuré.